INTITULE DU PROJET DE THESE "PRATIQUES DE GUERISON DES COMIANS D’ABENGOUROU"
KOUAME Wilfried Camille
Sous la direction de DAYORO Arnaud Kévin
Courriel : wilfriedcamillekouame@gmail.com
Téléphone : (+225) 08 49 96 67
Doctorant à l’Institut d’Ethno-Sociologie (IES) de l’UFHB de Cocody, Option Sociétés, Santé et du Vieillissement, KOUAME Wilfried Camille est de nationalité ivoirienne. Il est membre du GRESA. Sa recherche porte sur les ‘’tactiques’’ de soin des mères en oncologie pédiatrique. Il œuvre pour le développement et l’épanouissement des populations vulnérables en matière de santé dans un climat adéquat et propice. KOUAME Wilfried Camille est par ailleurs le responsable de cellule de rédaction de projet et mobilisation de ressources à l’ONG Lumière Action. Il est également le point focal (Para juriste) de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) et les violations des Droits Humains (DH) à l’ONG Enda santé/Lumière Action à travers les fonds catalytiques d’Alliance-CI financé par Fonds Mondial dans le district sanitaire d’Abobo-Ouest.
Résumé
En Côte d’Ivoire, 80% de la population recourent à la médecine dite traditionnelle pour ses soins de santé (PASRES, 2013). Elles utilisent différents produits issus de la médecine dite traditionnelle pour recouvrer la santé. C’est ainsi que les professionnels de la santé en appui du Programme National de Promotion de la Médecine Traditionnelle (PNPMT, 2013), ont pu estimer à 17000 tradipraticiens de santé localisés dans les zones urbaines, périurbaines et rurales avec 90% d’analphabètes. La plupart d’entre eux ont acquis leurs savoirs par révélations ou par apprentissage (PNPMT op.cit.). C’est le cas à Abengourou ville, la catégorie de tradipraticiens appelée ″Cômians″ ont acquis leurs savoirs par révélation. Ces Cômians sont régulièrement sollicités pour les soins. Alors que, Abengourou dispose d’une maternité, un centre de santé urbain, un centre hospitalier régional et autres structures sanitaires privées. La présente étude analyse le positionnement des malades dans l’espace thérapeutique des Cômians. Ainsi, la technique qualitative a été mobilisée auprès de 30 personnes dont 7 Cômians (1 homme et 6 femmes) ; car ce sont les plus renommés d’Abengourou et ayant plus de trois ans exercice. Pour ce qui est des personnes ressources, 5 sont des notables et 5 agents de santé issus du Centre Régional Hospitalier d’Abengourou. 13 patients rencontrés chez les Cômians et au Centre Régional Hospitalier pour les soins. Au titre des résultats, les représentations sociales des malades de la maladie, le champ thérapeutique des Cômians et les ressources mobilisées dans le champ thérapeutique des Cômians légitiment le choix des populations.
Il ressort que les Cômians occupent position symbolique et culturelle dans le choix thérapeutique des Cômians. Ce choix est dû au sens que les populations donnent à l’étiologie de la maladie. En outre, le champ thérapeutique des Cômians présente un espace à la fois social et spirituel car les procédures de diagnostic inscrivent le patient dans une psychologie de confiance. De plus, le champ thérapeutique des Cômians offre une forme d’arrangement quant à la gestion du coût des prestations de soin qui peuvent être en espèce ou en nature du point des populations symboliques.
Mots clés : pratiques, guérison, Cômian, Abengourou.
