INTITULE DU PROJET DE THESE "REPRÉSENTATIONS SOCIALES DE L’ULCÈRE DE BURULI ET DE L’ÉRYSIPÈLE (ASSOGO) ET LEURS ITINÉRAIRES THÉRAPEUTIQUES DANS LE DÉPARTEMENT D’ADZOPE"
ACHO Boa Delphin
Sous la direction de DEDY Séri Faustin
Courriel : achoboadelphin11@yahoo.fr
Téléphone : (+225) 49 04 15 50 / 72 77 32 10
Doctorant à l’Institut d’Ethno-Sociologie (IES) de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, ACHO Boa Delphin est de nationalité ivoirienne, membre du GRESA. Ces travaux de recherches antérieures ont porté sur la problématique des perdus de vue dans la prise en charge des sujets du VIH/SIDA en Côte d’Ivoire : le cas du centre de prise en charge du CHU de Yopougon. Et sur le phénomène de la vente et de la consommation des médicaments de la rue en Côte d’Ivoire, à travers le thème la persistance de la « Pharmacie par terre de roxy » dans la vente illicite des médicaments à Abidjan : une réponse à l’échec de la politique pharmaceutique ivoirienne et aux difficultés économiques des populations ?
Actuellement les travaux de recherches de ACHO Boa Delphin portent sur les représentations sociales des plaies chroniques et itinéraire thérapeutiques des malades en Côte d’Ivoire.
Résumé
La prise en charge de l’ulcère de Buruli ou érysipèle requiert un dépistage précoce et le recours immédiat aux centres de santé les plus proches. Or dans le département d’Adzopé, la médecine traditionnelle constitue l’option thérapeutique des malades. Ainsi, l’étude se propose-t-elle de rendre compte de leur itinéraire thérapeutique. A l’aide d’un questionnaire et d’entretiens semi-directifs avec 290 enquêtés dont 200 malades et 90 anciens malades, d’observations et de la recherche documentaire, elle a déterminé les facteurs contradictoires entre les directives des autorités sanitaires et les comportements des malades. Cette étude a abouti aux résultats suivants : 70 % des enquêtés choisissent la médecine traditionnelle pour se faire soigner et 30 % s’adressent à la médecine moderne. Ce choix est tributaire des représentations associées à l’ulcère de Buruli ou érysipèle à savoir : 60 % des enquêtés se les représentent étant une mauvaise plaie incurable ; 90 % étant une plaie mystique et 75% étant une plaie incurable par la médecine moderne, à la perception de l’efficacité du traitement traditionnel, à la méconnaissance de la maladie, à l’accessibilité financière au traitement traditionnel, à l’ accessibilité culturelle et géographique du tradipraticien et à la peur du traitement médical.
Mots clés : Pratiques sociales, allocations économiques, ressources d’autorité, légitimation, relation de soins.