Intitulé du projet de thèse: "POLITIQUE SANITAIRE ET COMPORTEMENTS SOCIAUX DES POPULATIONS PASTORALES FACE À LA BRUCELLOSE DANS LE NORD DE LA CÔTE D’IVOIRE"
BABO Yoro Stéphane-Alain
Sous la direction de DEDY Séri Faustin
Courriel : bysalain@yahoo.fr
Téléphone : +225 77234869
Doctorant à l’Institut d’Ethno-Sociologie (IES) de l’UFHB de Cocody, Option Sociétés, Santé et Vieillissement, BABO Yoro Stéphane Alain est membre du GRESA et de nationalité Ivoirienne. Sa recherche porte sur les connaissances et pratiques des parties prenantes sur la brucellose dans le nord de la Côte d’Ivoire.
BABO Yoro Stéphane Alain est également chercheur associé au Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte D’Ivoire depuis Juillet 2014. Son sujet de thèse est issu du projet Afrique One ASPIRE qui reconnait l’interconnexion entre la santé animale et humaine à travers le cadre de vie. Ainsi, une recherche-action est implémentée afin de lutter contre les zoonoses prioritaires dans plusieurs pays d’Afrique.
Résumé du projet de thèse
La brucellose est une zoonose qui constitue une menace pour la santé publique et les revenus des ménages pastoraux (Saegerman et al., 2014). Cette maladie est répandue dans le monde entier mais sévit le plus dans les pays à faibles revenus (Chakroun & Bouzouaia, 2007). En Côte d’Ivoire cette infection bactérienne a été identifiée pour la première fois en 1971 (Bohnel, 1971). Depuis lors, les recherches épidémiologiques y réalisées relèvent que la zone septentrionale à vocation pastorale de ce pays présente les plus fortes prévalences de brucellose bovine, ovine et humaine (Moron, Pierre, & Kouame, 1979) ; (Kanouté, Gragnon, Schindler, Bonfoh, & Schelling, 2017). De même que dans plusieurs autres pays, les éleveurs, les bergers et leurs familles en Côte d’Ivoire sont plus à risque de contracter cette maladie (Kanoute, 2016). De par son caractère zoonotique, la brucellose est une thématique qui réunit plusieurs acteurs de profils différents dont les populations à risque, les organisations de lutte contre les zoonoses, les agents de santé animal et de santé publique. Alors afin de mieux lutter contre la brucellose, des actions de lutte sont en cours. Celles-ci ont débutées quatre décennies plus tôt par des vaccinations de masse qui se sont interrompues quelques années après (Camus, 1980). Toujours dans cet élan de lutte, la brucellose a été listée depuis février 2017, parmi les cinq zoonoses à éradiquer dans l’agenda sanitaire de la Côte d’Ivoire conformément aux objectifs du Global Health Security Agenda dont le pays est membre (USAID et CDC 2017). Ainsi, les normes de priorisation de zoonoses recommandent la surveillance de la maladie et la collaboration entre les acteurs de la santé animale et humaine (OMS, 2000). Cependant, il ressort de l’exploration qu’aucun diagnostic de la brucellose, ni de prévention ciblant les populations pastorales à risque n’est réalisé par les professionnels de santé animal et humaine. Aussi, aucune collaboration de lutte contre la brucellose n’existe entre ces deux entités sanitaires. De tout ceci, il ressort une non application des normes de priorisation qui traduit sociologiquement un dysfonctionnement dans la coordination des interventions de lutte contre la brucellose. Ainsi, cette étude vise dès lors à analyser les mécanismes de production et de circulation des connaissances sur la brucellose entre les acteurs dans le nord de la Côte d’Ivoire en vue d’une lutte intégrée. De manière spécifique il s’agit de (I) : Décrire les connaissances et pratiques des acteurs de lutte contre la brucellose dans le nord de la Côte d’Ivoire, (II) : Identifier les interactions entre les acteurs dans la circulation des connaissances sur la brucellose dans le nord de la Côte d’Ivoire, (III) : Proposer un cadre théorique et organisationnel pour la mise en place d’un modèle intégré de communication pour la lutte contre la brucellose dans le nord de la Côte d’Ivoire.
Mots clés : politique sanitaire , comportements , populations patorales , brucellose.