AGENDA Appels à communications APPEL A CONTRIBUTIONS POUR UN OUVRAGE COLLECTIF « La COVID 19 et après…la réinvention du quotidien »

  • Groupe de Recherches en socio-anthropologie appliqué sur la santé et le vieillissement
     

    APPEL A CONTRIBUTIONS POUR UN OUVRAGE COLLECTIF
     

    « La COVID 19  et après…la réinvention du quotidien »
     

    Coordonné par
     

    DAYORO Zoguéhi Arnaud Kévin, sociologue, Maître de Conférences, Directeur du GRESA (Groupe de Recherches en socio-anthropologie appliqué sur la santé et le vieillissement)
     

    &
     

    Anoh Paul, géographe, professeur Titulaire,  Directeur du GRETSSA (Groupe de Recherche Espace, Territoires, Sociétés et Santé) Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
     

    1. ARGUMENTAIRE

     

    Le monde est confronté depuis décembre 2019 à l’émergence d’un problème de  santé publique en raison de la pandémie de la  COVID-19 en cours (OMS, 2019).  Elle est présentée comme un fléau collectif faisant resurgir l’image des épidémies d’autrefois. En quelques mois, à partir d’interrogations scientifiques sur des malades dont le nombre dépasse plus d’un millier, [1]un discours se développe exprimant le sentiment d’une menace extrême, d’un risque pesant sur la collectivité entière et mettant en cause les modes de vie et les valeurs culturelles et sociales.

    Le monde  se trouve confronté à une maladie dont les modalités de prise en charge ne sont ni maîtrisées, ni stabilisées. Cette incertitude revêt plusieurs aspects. Elle est d’abord celle de la biologie, les scientifiques maîtrisent mal les mécanismes d’action et de réplication du virus. Puis celle de la médecine, les professionnels de soins ne savent pas comment intervenir pour éviter l’apparition des maladies opportunistes et les traiter quand les personnes sont malades. [2]Egalement  celle de la société et en particulier des pouvoirs publics qui, bien que connaissant les mécanismes de transmission du virus et les mesures barrières se heurtent aux résistances des individus pour adopter de nouveaux comportements et empêcher sa propagation.

    La Côte d’Ivoire comme bon nombre de pays (chine, Italie, France, etc.) n’est pas restée en marge de cette réalité. Elle  a enregistré le 11 Mars 2020 le premier cas de personne infectée du coronavirus. Une semaine plus tard, 25 personnes ont été déclarées positives à la Covid19, et deux semaines plus tard, le pays enregistrait le premier cas de décès lié à cette maladie.

    Pour freiner la propagation de la maladie, le 23 mars 2020, l’Etat ivoirien à l’instar des autres pays a instauré un état d’urgence et mis en place une série de mesures, à travers les canaux d’informations tels que la télévision et la radio. (INS, 2020 : 7). Il s’agit du confinement progressif, la fermeture des frontières, la fermeture des établissements d’enseignement, l’instauration d’un couvre-feu levé le 15 mai 2020.  Aussi, est-il recommandé le lavage fréquent des mains avec de l’eau et du savon, l’usage de gels hydro-alcooliques, le respect de la distanciation physique ainsi que la limitation des déplacements et des personnes dans les lieux publics (culte, salle de spectacle, véhicules de transport en commun, etc.).

    Ces différentes mesures ont eu des répercussions sur toutes les activités, d’où la nécessité de réfléchir sur l’applicabilité de ces mesures en contexte ivoirien et ce, après le déconfinement du grand Abidjan (zone à forte prévalence de la Covid19)  mis en œuvre le 15 juillet 2020. Ainsi donc cette maladie dans sa complexité médicale et sociale oblige la science et la société à s’interroger sur la façon dont, face aux incertitudes  et bouleversements soulevées par l’apparition d’une nouvelle maladie, les pouvoirs publics, les institutions de soins, les professionnels de santé et la population  s’organisent et réagissent .

    Tel est l’exercice auquel invite le présent appel à contributions sous le thème : « la COVID 19 et après…la réinvention du quotidien en Côte d’Ivoire »

    L’appel à ouvrage collectif a pour objectif de réfléchir et de répondre à cette problématique. Il importe donc d’orienter les réflexions sur un certain nombre de sujets liés à la situation de la Covid 19.
     

    2. AXES DE CONTRIBUTION

    Les axes de réflexion non exhaustifs sont proposés ci-après :
     

    Axe 1 : Covid 19,  vulnérabilité et solidarité

    La propagation de la Covid 19 demeure un facteur d’accroissement de la vulnérabilité des populations. Cette pandémie constitue un risque sanitaire auquel les populations sont exposées en permanence. Ce risque sanitaire influence le vécu des populations. Ainsi, les propositions attendues pour cette thématique, doivent montrer le processus par lequel la Covid 19 fragilise les liens sociaux, favorise l’isolement, l’exclusion sociale et la précarité des populations. Cette thématique s’intéresse également à la question de l’accès aux ressources économiques, relationnelles et culturelles par les populations ainsi qu’aux mécanismes de solidarité qu’elles développent dans ce contexte de pandémie.
     

     

    Axe 2 : Covid 19, risques associés et  mesures préventives

    L’avènement du nouveau coronavirus, COVID-19 a provoqué une crise sanitaire inédite dans le monde entier. Au-delà de la question sanitaire, ce sont les systèmes et modes de vie humains qui connaissent des bouleversements auxquels visiblement l’humanité n’était pas préparée à faire face. Cette situation sollicite de facto toutes les composantes intellectuelles des sociétés pour connaitre et comprendre les incidences avérées ou éventuelles de la pandémie sur les vécus et activités humains. Quels dangers éventuels, plus ou moins prévisibles sont-ils inhérents directement ou indirectement à cette crise ? Que ces risques liés à la COVID-19 soient sanitaires, biologiques, sécuritaires, économiques ou politiques, …, comment peut-on les prévenir et les gérer ? Comment circulent les savoirs médicaux ? Comment les populations légitiment-elles ses pratiques ?  Cet appel offre ainsi une lucarne aux scientifiques de toutes disciplines à mettre en lumière ces risques et d’élaborer des modèles de gestion et de prévention.
     

     

    Axe 3 : Gestion des mesures barrières face à la Covid 19

    La Côte d’Ivoire à l’instar des autres pays du monde est à la croisée des chemins car secouée par cette maladie à coronavirus aux manifestations profondes et multiformes. Cette crise pandémique a fini par presque disjoncter le système éducatif, à ralentir l’économie des pays pauvres et à fragiliser le dispositif sanitaire des Etats touchés. L’on assiste donc à un remodelage de la structure sociale laquelle fait appel à de nouvelles relations humaines en modifiant les comportements sociaux. Ainsi, faute de traitement efficace de la Covid-19, l’Etat ivoirien se voit contraint de prendre certaines mesures de prévention qui sont parfois décalées des réalités socio-économiques des populations. Plus précisément, il s’agit du respect des règles d’hygiène, d’évitement des attroupements, de la distanciation sociale, de la fermeture des frontières, de l’isolement d’Abidjan et le confinement. Cet appel consiste à emmener les chercheurs à questionner  les mécanismes de gestion des populations dans la gestion des mesures barrières.
     

     

    Axe 4 : Supports médiatiques, circulation des savoirs médicaux et Covid 19

    En situation d’épidémie, les itinéraires de soins peuvent dépendre de la capacité des populations à  reconnaitre la maladie (Faye et al., 2017). En Côte d’Ivoire, plusieurs formulations/combinaisons thérapeutiques ont été relayées sur différents canaux de communication. Dans ce contexte, la circulation globale des savoirs/idées est une modalité d’analyse de l’impact de l’acceptation des messages de sensibilisation et de leurs impacts sur la riposte à la Covid-19. Ainsi, dans cet environnement social contrasté par des conseils en santé publique et une ribambelle de "savoir thérapeutiques" populationnelle, il convient de porter des interrogations aux pratiques et traitements thérapeutiques contre le SARS-CoV-2. Quels sont les schémas de préventions individuels et collectifs développés par les populations ? Comment circulent les savoirs médicaux ? Comment les populations légitiment-elles ses pratiques ?
     

     

    Axe 5 : Impact du confinement sur les populations et les activités sociales

    La contribution de cette thématique est relative aux conséquences du confinement imposé par l’avènement de la COVID-19. Confiner la population pendant plusieurs semaines est loin d’être sans effets. L’analyse des conséquences directes et indirectes de la COVID-19 renvoie aux déterminants sociaux dont les rôles sont tout aussi importants que ceux de  sa gestion sanitaire. Ainsi, des travaux sur les rapports des populations au vécu du confinement ; les attitudes et les comportements dans ce contexte; la déconstruction et la reconstruction du lien social et le processus de résilience sont attendus. Les ajustements professionnels, l’augmentation du taux de chômage, le nouveau rapport à l’éducation scolaire peuvent aussi faire l’objet de contributions. Enfin, les différentes formes de soutiens sociaux, les politiques sociales du gouvernement en faveur des personnes vulnérables pourront faire l’objet de publication.
     

     

    Axe 6 : Covid 19 et les NTIC

    La Covid-19 est une pandémie mondiale qui, depuis son avènement en novembre 2019, bouleverse les habitudes individuelles et sociétales. Si au niveau individuel, la maladie tant à déstructurer les rapports sociaux en raison des mesures barrières, au niveau sociétal, la maladie a eu une répercussion sur plusieurs domaines d’activités. Au regard du malaise général constaté, cette pandémie revendique comme par enchantement, le mérite d’avoir montré les limites de notre modèle de développement, tout en faisant la promotion d’un modèle plus orienté vers le numérique (les NTIC) ; et ce, à travers l’éducation audio-visuelle, la visio-conférence, le télétravail, etc. Un tel modèle permettrait de faire l’économie des déplacements sur les lieux de travail et d’apprentissage avec comme avantages la réduction des gaz à effet de serre, des embouteillages, des accidents de la circulation, etc. 
     

     

    Axe 7 : Personnes âgées, enfants, femmes, personnes handicapées et la Covid 19

    La COVID-19 cause une infection de type respiratoire dans les poumons, mais elle peut être plus grave chez les adultes plus âgés du fait de la fragilité de leur système humanitaire. L’OMS (2020) estime qu’au moins 95% des personnes qui succombent au coronavirus sont âgées de 60 ans et plus. Outre l’âge, la nature de certains handicaps peut rendre les personnes plus susceptibles d’être infectées. Par exemple, les personnes qui ont de la difficulté à se laver les mains. Quant aux femmes, cette COVID-19 impacte leur revenu, car les emplois du secteur informel sont particulièrement menacés pendant la pandémie dont les femmes représentent 90 % en Afrique subsaharienne (rapport de la Banque mondiale, 2019). Et les enfants ne sont pas épargnés des conséquences de cette maladie à cause des contraintes financières que subissent leurs familles.Face à cette situation, comment ces personnes font face à la COVID-19 au sein de leur communauté ? Comment ces différentes catégories de personnes se reconstruisent-elles ?
     

     

    Axe 8 : Covid19 et  économie et entreprise

    L’avènement de la Covid-19 a affecté toutes sphères de la vie des populations. Ainsi, face à l’évolution croissante et à la menace d’une propagation à grande échelle de cette pandémie, des décisions de riposte ont été engagées afin de briser la chaîne de contamination. C’est dans cette logique que l’état d’urgence a été déclaré avec l’instauration d’une série de mesures de lutte contre la propagation de cette pandémie. Ces mesures touchent le fonctionnement de l’économie notamment les entreprises pourtant elles représentent l’appareil productif en termes de création de richesse et emploient plus de 900 000 personnes (CNPS, 2020). Comment la Covid 19 a-t-elle impacté le fonctionnement des entreprises ? Comment les populations parviennent-elles à intégrer les mesures barrières dans l’exercice de leurs activités économiques ?
     

     

    3. MODALITES DE SOUMISSION

    Les propositions doivent respecter le format suivant :

    Titre de la communication (Majuscule, Gras, Times News Romans, Taille 14).

    Noms, fonction et affiliation de(s) l’auteur(es).

    Adresse électronique de(s) l’auteur(es).

    Résumé de 500 mots (contexte, objectifs, méthodologie, résultats et conclusion).

    Cinq références au maximum à la suite du résumé.

    Axe de contribution

    Le résumé doit être saisie sous logiciel Word, police Times New Roman, taille 12, interligne simple.

    À soumettre à :   gresa2.covid19@gmail.com
     

     

    4. FRAIS D’INSTRUCTION ET DE PUBLICATION

    Contributeur (s) :   50 000 Francs CFA.

    Pour plus d’informations, contacter les numéros suivants : (+225) 03 30 47 59 /49 30 23 59/ 75 78 25 62

    Modalités de sélection : évaluation des propositions en double aveugle.

    Les articles publiés sont retenus sur la base de leur rigueur et de leur qualité en matière d’analyse, d’accès aux faits, de traitement des sources et d’originalité des données, au terme d’un processus d’évaluation en double-aveugle, par au moins deux évaluateurs qualifiés.

    En cas de divergences constatées dans les rapports d’évaluation, au moins une évaluation complémentaire est sollicitée avant la formulation d’un avis définitif.

     

     

    5. CALENDRIER

    -Délai réception des résumés : 1 décembre 2020

    -Notification acceptation ou refus : 21  Décembre 2020

    -Réception des articles complets :28  Février  2021

    -Retour des évaluations aux auteurs: 31 Mars 2021

    -Envoie de la version finale (prise en compte des observations) : 30 Avril 2021

    -Parution : Juillet  2021
     

     

    6.  COORDINATION

    AINYAKOU Taiba Germaine

    Sociologue, spécialiste en santé et maladies chroniques

    UFR Sciences sociales, Université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo (Côte d’Ivoire)

    (+225) 49302359  /   (+225) 03304759

    gresa2.covid19@gmail.comdr.ainyakou@gmail.com
     

     

    BANGA Marie-France Larissa

    Sociologue, spécialiste en santé et maladies chroniques

    UFR Sciences de l’Homme et de la Société, Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan

    Secrétaire principal du Groupe de Recherches en Socio-anthropologie Appliquées à la Santé et au vieillissement (GRESA)

    (+225) 58 58 65 06  /   (+225) 75 78 25 62

    gresa2.covid19@gmail.com  / bangaf85@gmail.com
     

     

    7. COMITE SCIENTIFIQUE

    DEDY Séri Faustin, Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), Abidjan (Côte d’Ivoire).
    BAHA BI Youzan Daniel, Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), Abidjan (Côte d’Ivoire).
    ABDOU Mohamed, Université d’Abomey Calavi (Bénin).
    VANGA Adja Ferdinand, Université Peleforo Gon Coulibaly (UPGC), Korhogo (Côte d’Ivoire).
    ABODO Jacko Rhedoor, Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB),  Abidjan (Côte d’Ivoire).
    DAYORO Arnaud Kevin, Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), Abidjan (Côte d’Ivoire).
    OUSSEYNOU Ka, Université Alioune Diop de Bambey-Centre de gérontologie et Gériatrie de Dakar (Sénégal).
    IMOROU Abou Bakari, Université d’Abomey Calavi (Bénin).
    KOUARO Ouassa Monique, Université d’Abomey Calavi (Bénin).
    TOH Alain, Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), Abidjan (Côte d’Ivoire).
    ATCHRIMI Tossou Bernard, Université de Lomé (Togo).
    YEO Elisabeth, Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), Abidjan (Côte d’Ivoire).
    DALI Serge Lida, Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), Abidjan (Côte d’Ivoire).
    ABGOVI Komlan Kwassi, Université de Lomé (Togo).
    TRA Fulbert, Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), Abidjan (Côte d’Ivoire).

     


    [1] Maladie, sciences et société - Natures Sciences Sociétés www.nss-journal.org › articles › nss › pdf › 1996/03

    [2] opcit