EQUIPE Masters en cours MAMANE Hannatou

  • MAMANE Hannatou

    INTITULE DU PROJET DE MASTER "RESILIENCE DES FEMMES GUERIES DE LA FISTULE OBSTETRICALE EN COTE D’IVOIRE"
    MAMANE Hannatou
    Sous la direction de DAYORO Arnaud Kévin
    Courriel : hannatoumamane35@gmail.com
    Téléphone : (+225) 67 25 72 56

    Etudiante en année de Master à l’Institut d’Ethno-Sociologie (IES) de l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) d’Abidjan en Côte d’Ivoire, Mamane Hannatou est titulaire d’une Licence en Sociologie obtenue en 2008 à l’Université Abdou Moumouni DIOFFO de Niamey au Niger. Elle intègre en 2018 le Groupe de Recherches en Socio-Anthropologie Appliquées à la Santé et au Vieillissement (GRESA) où elle prépare son mémoire sous la direction scientifique du Prof DAYORO Arnaud Kevin. Les recherches de Mamane gravitent autour de la recomposition biographique, ses domaines de compétences sont entre autres le développement durable, la promotion et le plaidoyer de la femme.

     

    Résumé du projet de Master
    Lésions du tissu pelvien causées par un accouchement prolongé et difficile en l'absence de soins obstétricaux appropriés pour y remédier, les fistules obstétricales (FO) constituent un problème majeur de santé publique dans les pays pauvres (Nsambi et Al, 2018). L’OMS estime que plus de 2 millions de jeunes femmes à travers le monde vivent avec une fistule non traitée et que 50.000 à 100.000 nouvelles femmes sont touchées chaque année. La grande majorité des cas est recensée en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est (OMS, 2006 cité par Nsambi et al, 2018). En Côte d’Ivoire, la prévalence est estimée à plus de 9424 cas avec plus de 250 nouveaux cas chaque année. La lecture pathologique de la FO se décline en trois (03) catégories. A savoir, les femmes déclarées incurables, en attente d’une (ré)intervention chirurgicale et celles guéries de la FO. Cette dernière catégorie de femmes représente un taux de 77% de celles opérées de la FO, soit 2182 femmes sur 2834 (UNFPA, 2018). Cette recherche interroge l’effritement de l’identité de "femme" poste guérison versus pré-fistule. A Bouaké, au Centre de la Côte d’Ivoire, une enquête exploratoire conduite du 30 juillet au 03 août 2019 auprès de 08 femmes guéries de la FO, selon la technique dite de « réseau » révèle des bouleversements dans la vie de celles-ci. En effet, la FO procède à des perturbations, déstructurant les rapports sociaux. Ces femmes ont par la suite développé des pratiques de résilience au niveau économique et religieux. Cependant, il existe un effritement de la recomposition identitaire matérialisé par la perte du désir sexuel, l’absence de projet de procréation et de vie de couple chez ces femmes guéries de la FO. Selon une approche qualitative, cette étude fera une centration sur la reconstruction identitaire des femmes guéries de la FO.