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  • Intitulé de la thèse: " PRATIQUES ALIMENTAIRES ET MALNUTRITION INFANTILE DANS LE DISTRICT SANITAIRE DE SEGUELA (CÔTE D’IVOIRE) "  Sous la direction la de Dedy Sery Faustin

    Lieu: Salle de conférences du décanat, Université Félix Houphouet Boigny (UFR SHS)

    Date: Mardi 02 juillet 2019

    Membres du Jury

    Dedy Séri Faustin, Maître de Recherches, Université Félix Houphouët-Boigny (Abidjan, Côte d'Ivoire), Directeur de thèse .

    KOUDOU Opadou, Professeur Titulaire de Psychologie, Université Félix Houphouët-Boigny (Abidjan, Côte d'Ivoire), Président du jury.

    Examinateurs
    TIEMBRE Issaka, Professeur Titulaire de Santé publique, Université Félix Houphouet-Boigny (Abidjan, Côte d'Ivoire).
    ABOU Bakary Imorou, Maîtresse de conférences de Sociologie, Université d’Abomey Calavi (Bénin).

    Rapporteur

    DAYORO Zoguéhi Arnaud Kévin, Maître de Conférences de Sociologie, Université Félix Houphouët-Boigny (Abidjan, Côte d'Ivoire).

    Résumé

    La malnutrition sévit en Côte d’Ivoire sur toutes ses formes. Le retard de croissance ou malnutrition chronique est la forme de malnutrition la plus répandue  chez les enfants de moins de 5 ans. La prévalence du retard de croissance est jugée sérieuse au niveau national dépassant le taux d’acceptabilité de 20% de l’OMS. De 34% en 2006 (EDS, 2006), elle est passée à 29,8 % en 2012 (EDS, 2012). Pour éclairer cette situation d’endémicité de la malnutrition infantile, la présente étude a été entreprise pour tenter d’apporter des éléments de réponse pour enrichir le débat sur la nutrition des enfants de 0 à 5 ans en Côte d’Ivoire, notamment sur les pratiques alimentaires des mères ou plus exactement pour élucider ce que les biomédicaux désignent souvent comme « l’irrationalité » des mères dans le choix des aliments de leurs enfants. Elle a été réalisée de 2016 à 2017 dans le district sanitaire de Séguéla, auprès de 67 répondants. Il s’agit d’une étude descriptive, avec une approche qualitative, dans une perspective socio-anthropologique. Au terme de l’étude, il ressort que la structuration de cet espace social alimentaire constitue un terreau fertile pour l’endémicité de la malnutrition infantile. En effet, plus de 80% des enfants malnutris prise en charge au centre social et à l’Unité Nutritionnel Thérapeutique (UNT) du Centre Hospitalier Régional (CHR) de Séguéla ont consommé soit la farine panifiable soit la bouillie « magique » communément appelée ‘’anango baka’’. Aussi l’étude note-t-elle la non observance de l’allaitement maternel exclusif jusqu’à six mois car   l’introduction des aliments de complément dans l’alimentation des enfants se fait dès l’âge de trois ou quatre mois.  Elle révèle également une déconstruction du discours biomédical au rapport à la malnutrition infantile en fonction des croyances locales dans le district sanitaire de Séguéla. Ces résultats invitent à prendre en compte la rationalité des mères et les pratiques familiales de prévention, au cours du processus de sensibilisation et d’éducation nutritionnelle dans le cadre de la lutte contre la malnutrition infantile. Ainsi, la plus-value de l’étude est l’amélioration du contenu des messages d’éducation nutritionnelle au cours des sensibilisations des mères au rapport à la malnutrition infantile.
    Mots clés : malnutrition infantile, pratiques alimentaires des mères, enfants de 0 à 5 ans, Séguéla.